Une femme enfermée à la prison de la Conciergerie, dans la plus lugubre des cellules. Dans ce cachot, deux gendarmes derrière un paravent. Cette femme a trente-sept ans, mais déjà ses cheveux sont blancs. Elle est malade, affligée de terribles hémorragies. Cette femme se nomme Marie-Antoinette de Lorraine, d’Autriche. Un an auparavant, elle était encore reine de France. Nulle n’a été aussi adulée, encensée, adorée. Au palais de Versailles, six mille personnes la servaient comme une idole. Aujourd’hui, pour la République de 1793, elle n’est plus que la veuve Capet. Ce que nous fait vivre le film de Pierre Granier-Deferre, ce sont quatre jours de la vie de Marie-Antoinette. Les derniers. Une agonie qui est aussi un calvaire. Nul recours a l’imagination. Il s’agit d’une tragédie sans égale proposée par l’Histoire.